La double vie de Frégoliette

par Michèle Anne Roncières


Tout avait pourtant bien commencé; la fête qu'on donnait pour mon 192ème anniversaire (les prénoms et dates de naissance des protagonistes ont été changés) se présentait sous les meilleurs auspices avec profusion de ballons, de gâteaux et de rires, et je regardais amusée la ribambelle d'enfants qui s'ébattaient sur la pelouse du jardin. Ce fut le momement où l'une de mes arrière-arrière-petites-filles tourna vers moi ses deux grands yeux innocents et me demanda du haut de ses cinq ans:

-"Tu nous fais un tour de magie, Grand-père ?"

Naturellement, jamais prise au dépourvu, j'avais heureusement un jeu de cartes dans ma poche et un tour en réserve adapté à son âge: celui où l'on fait choisir une carte à un membre du public, que l'on lui fait remettre dans le jeu à un endroit qui permet de l'identifier (je n'en dis pas plus, des fois que vous ne connaîtriez pas le truc), et je l'exécutai avec succès. Mais cela ne satisfit point la jeune Caroline, qui me le fit savoir:

-"Non ! pas celui-là !"

-"Lequel ?" fis-je étonnée (Car c'était quasiment le seul que je connaissais)

-"Celui où tu te transformes en dame!"

J'avoue que je ne m'y attendais pas du tout, et que je sentis le monde trembler sur ses bases ! En un instant les conversations cessèrent et cédèrent la place à un profond silence; les sourcils des parents alentour remontèrent haut sur les fronts plissés et tous les regards convergèrent vers nous.

-"Oh oui oh oui oh oui, fais-le!" firent soudain les enfants d'un commun et bruyant accord.

Je bredouillai piteusement:

-"Mais heu... Je ne sais pas faire ça, voyons !"

-"Mais si!" insista Caroline. "Tu sais bien, quand tu vas dans ta pièce secrète: une fois je t'ai suivi, tu es resté longtemps dedans et moi j'attandais pour que tu regonfles mon ballon et à la fin c'est une dame qui est sortie."

-"Une dame est sortie ? Elle était comment cette dame ?" fit soudain mon épouse, l'oeil soupçonneux.

Caroline ne se priva pas de donner les détails les plus accablants:

-"la dame était très belle, avec de longs cheveux noirs et des beaux habits, pas du tout comme toi!"

Ma femme prit son air des grands jours de colère mais Caroline enchaîna sur l'essentiel:

-"Alors j'ai continué à attendre mais tu ne venais toujours pas, alors jai regardé par le trou de la serrure et il n'y avait personne... Donc la dame c'était toi ! Et j'ai compris que tu étais un grand magicien !"

-"De mieux en mieux!" grommela ma femme suffisamment fort pour que tout le monde l'entende.

-"Mais voyons chérie", balbutiai-je désespérément, "tu vois bien qu'elle a rêvé ! N'est-ce pas que tu as rêvé, Caroline ?", ajoutai-je avec force mimiques destinées à lui faire comprendre que je désirais qu'elle répondit par l'affirmative.

En vain!

-"Oh non, je n'ai pas rêvé", protesta-t'elle. "D'ailleurs j'ai bien reconnu tes yeux verts. C'est rare, les yeux verts !"

Je décidai que le mieux était de battre en retraite provisoirement pour faire se disperser la foule.

-"Bon écoute, on tirera ça au clair plus tard... Je ne peux pas faire ça, il faut de la préparation, tu comprends ?"

S'ils avaient su que non, je n'avais pas besoin de préparation particulière et que j'aurais pu me transformer instantanément devant eux... D'un air détaché, je quittai la place sans oser regarder personne, rentrai dans la maison et allai m'allonger sur mon canapé favori.

Tout ça, c'était la faute du Dr David Banner...Je m'en souvenais comme si c'était hier...

J'avais quoi ? Six ou sept ans... Mes parents m'avaient surprise deux ou trois fois dans les vêtements de ma soeur et, à l'occasion de la quatrième fois, m'avaient traînée chez un spécialiste du comportement avec mission impérative de me guérir.

-"Vous comprenez, Docteur, nous ne voulons pas que notre fils devienne un de ces affreux invertis ! il faut faire quelque chose!"

-"Mais naturellement, chère Médème, nous pourrions commencer par une série de petits électrochocs... Que diriez vous de partir à 500 joules ?"

-"Ca me paraît bien!"

Bien entendu, le résultat ne fut pas à la hauteur des espérances.. En fait, ayant le sentiment de payer par avance mes écarts futurs, je multipliai plutôt ces derniers pour ne pas en rester débitrice... Si bien qu'à la dixième fois où je me fis surprendre, vers mes quatorze ans, je fus assignée à un nouveau tortionnaire:

-"Docteur, le traitement par électrochocs ne fonctionne pas du tout ! Il faut essayer autre chose !"

-"Ca tombe bien, chère petite Médème, nous venons juste de nous équiper pour une thérapie d'un nouveau genre ! Avez-vous entendu parler des travaux du Dr David Banner ?"

-"Non ?"

-"C'est un américain qui a inventé un traitement à base de rayons gamma... grâce à ceux-ci, il gagne en virilité au point de décupler sa force musculaire... Il y a certes quelques effets secondaires, tout à fait minimes, mais dans l'ensemble le procédé est encourageant et nous obtiendrions certainement des résultats sur votre fils !"

-"Oui, faites donc ça!"

Et je partis pour une séance de torture inédite. Seulement, étant le premier cobaye de cette machine infernale mal réglée et de surcroît pilotée par un novice, je reçus non pas des rayons gamma ordinaires mais des anti-gamma aux effets, comme on pouvait s'y attendre, totalement opposés !

Sur le moment, je ne ressentis rien qu'une sorte de malaise passager, ce qui était un net progrès par rapport aux électrochocs ! Mais, rentré chez nous, je m'enfermai dans ma chambre et, dans un mouvement de découragement suscité par la triste perspective d'une éternité d'expériences infructueuses, je regardai la photo de classe qui venait juste d'être éditée. Etait parmi nous sur celle-ci, dans le décor du lycée constitué pour l'occasion, une fille qui me plaisait assez pour souhaiter lui ressembler, et je m'attardai sur elle pour me perdre en réflexions sur le destin: pourquoi était-elle une fille et pas moi ? Fixant son portrait désespérément souriant, je me sentis soudain partir je ne sais où et hop, l'instant d'après, je ne puis le dire autrement, j'étais physiquement elle.

Je lui ressemblais en tout point, comme me l'apprit la glace de l'armoire de ma chambre: mes cheveux avaient poussé, et ils n'étaient pas seuls car ma poitrine aussi.

J'étais aussi un poil plus petite. Seuls mes vêtements étaient restés les mêmes (heureusement qu'ils n'avaient pas été déchirés par la transformation, contrairement à ceux du Dr Banner !).

Paniquée, je verrouillai la porte de ma chambre. Et ce qui devait arriver arriva: Ma mère à ma recherche y vint frapper, en saisit la poignée et resta devant l'huis on ne peut plus clos.

-"Archibald (Les prénoms des protagonistes ont été changés), que fais-tu ? Ouvre la porte!"

Je fus alors traversée d'une idée de génie: avec ma voix toute neuve, je m'exclamai:

-"Madame De la Cruz ! (Les noms des protagonistes ont été changés également). Je suis une camarade de classe de votre fils ! Il m'a enfermée ici !"

Silence. J'imaginai la stupéfaction de ma mère apprenant que son fils avait enfermé une fille dans sa chambre !

-"Je... Je vais chercher une clef, ne bougez pas !" finit-elle par dire.

Je l'entendis s'éloigner. C'était quelques minutes de gagnées qui me permirent de réfléchir à mes nouvelles facultés, ma nouvelle condition, et au moyen d'en sortir. Une intuition me poussa à me concentrer avec force sur les souvenirs de ce que j'avais été jusqu'à présent et je me sentis gagnée par une énergie nouvelle, âpre et rude. L'instant d'après, j'étais redevenue le pseudo-moi-même que j'étais avant d'être le véritable-autre-moi (suis-je véritablement bien claire ?). Sans perdre un instant, je me ruai à la porte et la déverrouillai, puis l'ouvris.

Il était temps: quelques secondes plus tard, ma mère était de retour, une clef à la main.

-"Mais où est donc la jeune fille ?" me demanda t'elle après s'être assurée que ma chambre était vide, à part nous deux.

-"Elle est partie... rentrée chez elle..." fis-je d'un air contrit.

-"J'espère que tu n'as pas fait de bêtises, au moins ?", ajouta-t'elle d'un air sévère.

J'avais vu ma mère fâchée bien souvent ! Suffisamment souvent en tout cas pour discerner sous son masque froid une étrange nuance de satisfaction, peut-être de soulagement mêlé de fierté, que je ne lui avais jamais connue; et je n'en fus que plus affectée de réaliser que je ne le lui verrais jamais plus qu'au prix de mensonges et de fausses situations. Cela dit, je me consolai plutôt facilement au vu de mes nouvelles dispositions, bien plus prometteuses et attirantes que les mathématiques ou la géographie !

Je crois que je testai l'apparence de toutes les filles de la photo de classe, et cela plus d'une fois... Puis avec le temps vinrent les premières interrogations, les premières craintes et les premiers espoirs: quand je prenais ainsi l'apparence de l'une d'elles, prenait-elle en même temps mon apparence à moi ? Risquais-je de rester "coincée" un jour dans une de ces apparences ? (A la réflexion, bof... mais je me mis quand même à sélectionner mes modèles avec plus d'attention...) Ce perpétuel et protéen changement d'apparence était-il la porte de l'immortalité ou devais-je finir un jour gâteuse et rhumatisante dans un corps d'adolescente ?

D'un autre côté, le traitement me faisait incontestablement du bien dans la mesure où, ne craignant plus d'être démasquée, je n'avais plus à me préoccuper d'être surprise...

Et, de plus, je m'amusais beaucoup, par pure espièglerie, en jouant ces tours que font les soeurs jumelles à leurs proches en se faisant passer l'une pour l'autre, au détail près que la jumelle que j'incarnais n'avertissait pas l'autre de son existence... Et j'entrais ainsi sans effraction et avec griserie dans les foyers étrangers, souvent plus chaleureux que le mien.

J'avais même, honte à moi, établi la petite industrie suivante: quand une camarade était punie d'une colle à effectuer au collège, je lui disais que je connaissais une fille qui était son sosie tout craché et qui pourrait prendre sa place, à charge de lui fournir des vêtements ! Le jour dit, j'effectuais la colle sous les traits de la première, justifiant mon absence de la maison par le procédé que j'avais lu dans Marcel Pagnol et qui consistait à prétendre suivre "les cours supplémentaires du Jeudi réservés aux bons élèves"... Cela me permit d'ailleurs moins d'améliorer ma moyenne générale en perdition que d'étendre ma collection de fringues! Naturellement, les filles s'étonnèrent vite d'une si remarquable facilité à leur rendre service, sur laquelle je parvins à ne jamais donner la moindre explication, ce qui me conféra une aura de mystère fort à leur goût et qui, si j'en avais eu la tentation, m'aurait sans doute valu bien des faveurs.

Le traitement me fit également progresser en efficacité: quelques années plus tard, les collégiennes, puis les lycéennes, ayant disparu de mon entourage, et j'étais passée de ces enfantillages à des choses plus sérieuses: Je n'avais plus besoin de photographie depuis longtemps: il me suffisait de me mettre mentalement "sur la même longueur d'onde" que mes inspiratrices, et j'en étais venue, piochant allégrement dans la garde-robe de ma mère, à incarner des actrices, des chanteuses, bref toutes sortes de vedettes facilement reconnaissables par le public, qui me prenait dans la rue pour les originaux et me demandait des autographes que j'accordais bien volontiers; et il me vint lentement à l'esprit que je pourrais gagner ma vie de cette façon: je pensais en premier lieu pouvoir servir de doublure lumière au cinéma ou la télévision, voire de doublure tout court pouvant par exemple distraire les paparazzi, et je quittai sans regrets le doux foyer familial pour Paris avec un peu d'argent et au fameux cri de Rastignac. les débuts furent difficiles: faisant le tour des agents du spectacle, je constatai bien vite que mes propositions étaient accueillies sans beaucoup d'enthousiasme, et même avec une froideur pour moi tout à fait incompréhensible; ce fut, au moins six mois plus tard, une grande chanteuse populaire qui, une remise du choc de voir sa soeur jumelle se présenter ainsi devant elle, m'expliqua pourquoi et me mit sur la voie de ma future carrière:

-"Tu comprends, je n'ai rien contre toi, mais imagine que tu te mettes à chanter, que tu aies du succès, un petit je ne sais quoi en plus, et que ce soit moi qui devienne ton ombre... Je deviens quoi ?"

Je n'avais pas songé à cela, ni même à me produire en scène, pas plus qu'à la grande fragilité des artistes... Et au même instant, je me vis mentalement sur une scène, à l'instar du célèbre Fregoli, incarnant tour à tour les artistes que j'aimais. Ce fut une révélation.

-"Et si je ne chante pas ?" demandai-je à la grande dame.

-"Si tu ne chantes pas, ça va! Tu as ma bénédiction, pourvu que ce ne soit jamais vulgaire ni ridicule !", répondit-elle.

Chose dite, chose faite ! je me présentai le lendemain matin même au plus célèbre des cabarets parisiens de l'époque. J'arrivai en garçon et demandai une audition au maître des lieux, qui m'envoya promener. C'était prévu, voire nécessaire, et deux minutes après, sans changer de vêtements je me représentai à lui en Dalida. Il ne voulait pas croire que c'était de nouveau moi et je m'enfermai devant lui dans un placard pour en sortir deux minutes après en Sheila, après quoi je réitérai la démonstration en Françoise Hardy, puis en France Gall.

-"Ca va, ca va, ca va !" hurla-t'il décomposé une surprise mêlée de crainte; "J'ai compris ! Je ne sais pas comment tu fais ça, mais je t'engage ! Seulement, il va falloir travailler ta gestuelle: je veux des imitations parfaites! Et pas Dalida ni France Gall, je les ai déjà, tu risques de me les plomber. Regarde le programme et prends des chanteuses que je n'ai pas! Reviens me voir quand tu seras prêt!"

J'étais aux anges ! je passai quinze jours à me gaver de télévision et d'émissions de variétés pour attraper le geste, l'attitude, la façon d'être qui rendait mes modèles uniques, puis quinze autres jours à mettre au point le mime que je faisais sur leurs chansons, puisque j'avais promis de ne pas chanter, ainsi qu'une trame pour les transitions.

Enfin vint le grand soir où l'on me poussa sur le minuscule espace qui servait de scène, duquel seul Offenbach aurait pu tirer parti. S'il est une chose difficile, voire impossible dans les cabarets, où les gens dînent en vous regardant d'un oeil distrait, c'est bien d'obtenir de l'attention et du silence... Eh bien ce fut un triomphe: Je paraissais en Jacqueline Huet dans une superbe robe en lamé argent qui annonçait les apparitions et disparaissait derrière mon seul accessoire, un paravent, où j'enfilai la robe de la suivante, ce qu'il me fallait faire le plus rapidement possible. Mais cela devint du délire quand je demandai au public de me donner les noms de celles qu'il voulait voir apparaître ! Martine Carol, Brigitte Bardot, Marylin Monroe... Il semblait qu'il ne devait pas y avoir de limite à l'appétit du public et seule une ferme intervention de l'animateur put y mettre fin, non sans difficultés.

Je dois dire que parmi mes camarades artistes, toutes ne furent pas aussi enthousiastes que le public et que si j'avais eu une loge j'aurais certainement trouvé les jours suivants du verre pilé dans mon pot de fond de teint et mes robes coupées en morceaux; quoi qu'il en soit, cela dura une semaine de folie, une semaine où, le bouche à oreilles aidant, le cabaret refusa deux ou trois fois plus de monde que d'habitude. Je me voyais déjà avec "Frégoliette" (mon nom d'artiste) en haut de l'affiche, mais le neuvième jour, hélas, à ma sortie de scène, deux hommes à l'air patibulaire demandèrent à me voir et m'embarquèrent sans plus de façons dans une voiture de police.

Je n'en menais pas large: c'était l'époque où la police faisait une chasse féroce à ce genre d'établissement et ce genre de spectacles mené par ce genre d'artistes... allant jusqu'à les suivre et les interpeler dans la rue... Et je n'avais pas de papiers d'identité à leur présenter, qui m'eussent d'ailleurs trahie... Je tentai timidement et en vain de poser des questions auxquelles on ne m'opposa qu'un silence pesant... Et je ne compris que je n'avais pas affaire à des flics ordinaires que lorsque je me retrouvai au Ministère de l'Intérieur, Place Beauvau, dans les locaux de la DST...

Je fus conduite dans une salle des plus austères, avec du mobilier de métal gris, sous la garde de mes deux cerbères, et où je patientai au moins une heure avant qu'un homme aussi patibulaire que ses sbires ne vint nous rejoindre et m'annonca en substance que les plus hautes instances du régime (Roger Frey ? Pompidou ? Le Général lui-même ? Ils étaient donc des habitués du cabaret ?) avaient remarqué mes capacités, les avaient fait expertiser et que, vu le danger que je représentais pour la sécurité du territoire, c'en était fini de ma carrière d'artiste et que je passerai le reste de ma vie dans les geôles de la république... à moins que... à moins, bien entendu, que je ne les mette au service de la France !

Il ne s'agissait de rien de moins que de jouer les espionnes ! On me présenta les photographies de diverses espionnes soviétiques, américaines, allemandes... dont on me demanda de prendre l'apparence. Il n'était assurément pas question de tergiverser, même pour demander à opérer à l'abri des regards, et je m'exécutai avec succès devant les yeux ahuris de ces dignitaires de la DST, réussissant aussi à leur faire croire que j'ignorais d'où je tenais cette faculté. La suite fut classique: Je menai dès lors la double vie ordinaire des sous-James-Bond, sur laquelle je ne peux évidemment rien dévoiler, outre les opérations peu glorieuses dont cette maison fut coutumière...

Peut-être pourrais-je raconter tout cela à mon épouse ? Après tout, à l'appui de mon histoire, les robes que j'avais dans la grande malle de ma pièce secrète pouvaient passer pour des robes de scène, Et puis, ma modestie dût-elle en souffrir, je ne pourrais sans doute pas indéfiniment taire que j'avais plusieurs fois sauvé le monde libre dans le plus pur incognito!

-"Tu nous fais un tour de magie, Grand-père ?"

Perdue dans ma rêverie, je descendis les yeux sur Caroline, qui avait posé la question attendue.

-"Celui où tu choisis une carte que je devine après ?"

-"Oh oui, celui-là !"

Je soufflai de soulagement. Je crois que, décidément, des fois, j'ai un peu trop d'imagination !

Michèle Anne Roncières, auteur et propriétaire de ce texte, s'en réserve, sauf accord express de sa part, tous les droits pour tous les pays et notamment en ce qui concerne les modifications ou la réécriture, totale ou partielle, ainsi que pour toutes les formes de diffusion et d'exploitation

Retour