un compte-rendu de Michèle Anne:
L'anniversaire de Myriam

par Michèle Anne Roncières

Il y a une semaine... L'anniversaire de Myriam !

C'est le Vendredi 29 Mai [1998] qu'a eu lieu près de Paris la petite fête où nous avions prévu de célébrer tout à la fois la création du forum fr.soc.transgenre et l'anniversaire de notre amie Myriam, qui en avait pris l'initiative. On sait ce qu'il est advenu du projet de forum [refusé le 28 Mai 1998], coulé par la mauvaise foi de ses détracteurs, hélas maîtres des procédures en usage sur Usenet...

Mais les anniversaires, eux, seuls Chronos pourrait les annuler, et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvées pour fêter les "quelquechose-ans" de notre amie TS.

Arrivée au rendez-vous la première des filles-T*, avec fort peu de bagages (Je n'avais ce jour-là avec moi, outre mon vanity-case de maquillage qu'un seul sac de vêtements, au lieu des trois que je suis parfois amenée à prendre dans mes déplacements...), j'ai découvert une Myriam plus radieuse qu'elle n'avait jamais été, et assurément bien éloignée de celle que j'avais rencontrée deux ans plus tôt, quand elle était tout au début de son chemin. Intimidée par la présence de plusieurs messieurs, je tardais à me préparer quand Myriam m'intima soudain l'ordre de revêtir une tenue plus présentable ("Va te mettre en jupe, toi !", hurla-t'elle enfin, excédée par mes temporisations...), et je gagnai prestement la salle de bains encore inoccupée...

Elle ne le resta pas longtemps: au fil des minutes, vinrent me rejoindre C., Doryllis et Nathalie... qui me confièrent d'ailleurs que si elles n'avaient pas su que c'était moi qui officiais dans la salle de bains, elles auraient sans doute, grandes timides également, attendu autant que moi avant de s'y précipiter...

Je ne pense pas qu'il soit aisé de décrire en peu de mots l'affolement, voire la panique qui peuvent gagner une salle de bains de dimensions normales lorsque quatre filles tentent en même temps de s'y vêtir et de s'y maquiller: on eût dit la célèbre scène du film des Marx Brothers "Une nuit à l'opéra" où tout l'équipage d'un paquebot se trouve réuni dans la plus petite cabine de celui-ci... ou la non moins célèbre scène du "Cameraman" où Buster Keaton et Edward Brophy se partagent une cabine de bains...

Et dans de tels cas, croyez-moi, il n'est pas des plus pratique d'utiliser toutes les mêmes accessoires de maquillage, de même marque et de même couleur... Mais le plus extraordinaire, le plus grand moment, ce fut sans aucun doute quand Doryllis, déballant ses affaires dans l'étuve que la salle de bains était devenue (+10° par rapport aux pièces voisines, et sachez qu'en France il commence maintenant à faire bon dehors...), découvrit qu'on ne peut pas laisser une robe de soie pliée trois jours sur elle-même sans qu'elle marque un tant soit peu, et ne vit d'autre remède que de se la mettre à la repasser...

Cela eut le mérite de nous faire sortir de la salle de bains, et finalement plus prêtes que nous ne le pensions... Nous persuadâmes même C. qu'elle n'avait pas besoin de mettre une perruque sur des cheveux qu'elle a naturellement assez longs, et nous nous jetâmes dans l'arène, où nous fûmes sympathiquement accueillies, pendant que Gwen et Alycia, venue spécialement de Suisse, investissaient la salle de bains à leur tour, sans se douter du bain de vapeur qui les y attendait.

Ce ne fut ensuite que flots de champagne et abondance du buffet, tandis que notre hôtesse animait les conversations avec l'aisance, le brio et l'humour qu'on lui connaît dans son "Petit Benjamin". Nous fîmes plus ample connaissance les unes avec les autres: Nathalie, une fille qui a énormément d'allure; Alycia, dont la finesse des traits est proprement stupéfiante; avec Doryllis, qui montrait pour la première fois en public le romantisme de son coeur; et l'épouse de C., Camille, dont les immenses qualités de gentillesse, de finesse et de compréhension valent la peine d'être tout spécialement saluées.

S'y joignirent par la suite Fanny, la fondatrice de feu le service Minitel Tootsie (Le premier en date) et de son amie.

La soirée prit fin pour nous vers Minuit, lorsque le gros de la troupe décida de poursuivre à l'extérieur dans un établissement parisien, et de la poursuivre jusqu'aux petites lueurs du petit matin, ce que nous fûmes quelques unes à déclarer impossible en ce qui nous concernait. Refusant d'affronter l'épreuve du démaquillage dans la salle de bains déjà décrite, contrairement à C. et Doryllis, je les accompagnai toutes deux chez C. et son épouse, dont l'accueil chaleureux et amical restera l'un de mes plus beaux souvenirs.

à quand d'autres anniversaires ?

Michèle Anne Roncières

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